Un artiste qui ne cloisonne pas son art : enluminure et émail pour un même pinceau ?

DOI : 10.54563/mosaique.1919

Résumés

La peinture à Limoges à la fin du XVe et au début du XVIe siècle est principalement connue par la production émaillée. Toutefois, la mise au jour de plusieurs manuscrits peints par un enlumineur, baptisé ici pour la première fois « Maître de Catherine Gentille », met en lumière la carrière d’un véritable artiste limousin, foyer oublié dans la précieuse synthèse offerte par François Avril et Nicole Reynaud en 1993. La découverte de ce peintre permet également de s’interroger sur les interactions tissées entre les ateliers de peinture et d’émaillerie au cours de cette période. En effet, la production enluminée du Maître de Catherine Gentille montre des accointances stylistiques et iconographiques avec des émaux de la même époque et fait porter un nouveau regard sur les liens établis entre ces deux domaines d’activité à la fin du Moyen Age.

The artistic activity in Limoges during the late fifteenth and early sixteenth centuries is mainly known today for its enamelled production. However, the discovery of several manuscripts painted by a Limousin illuminator, called here for the first time the “Master of Catherine Gentille”, highlights the career of a Limousin artist, a place forgotten in the great synthesis written by François Avril and Nicole Reynaud in 1993. The presentation of the artist also raises questions about the artistic and commercial relationships established between workshop paintings and workshop enamels during this period. Indeed, the illuminated productions by the Master of Catherine Gentille show some stylistic and iconographic similarities to enamel works from the same period and give us a new vision of the links established between the two areas of activity in Limoges at the end of the Middle Ages.

Index

Mots-clés

peinture, enluminure, émail, Limoges, Moyen Age, Maître de Catherine Gentille, Maître du tryptique d’Orléans, livre d’heures, technique picturale

Keywords

painting, miniature, enamel, Limoges, Middle Ages, Master of Catherine Gentille, Master of the Orleans Tryptich, book of hours, pictorial techniques

Texte

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Référence électronique

Samuel Gras, « Un artiste qui ne cloisonne pas son art : enluminure et émail pour un même pinceau ? », Mosaïque [En ligne], 11 | 2016, mis en ligne le 04 octobre 2016, consulté le 15 mai 2024. URL : http://www.peren-revues.fr/mosaique/1919

Auteur

Samuel Gras

Samuel Gras est doctorant en Histoire de l’art à l’Université de Lille 3 sous la direction d’Anne-Marie Legaré, professeure d’histoire de l’art médiéval et co-directrice du programme « PUF/FACE : Les femmes, la culture et les arts entre Moyen Age et Renaissance » avec l’Université de Santa Barbara (Californie). Ses recherches de doctorat – La carrière de plusieurs enlumineurs au sein de l’atelier de Jean Fouquet – portent sur des peintres qui sont actuellement regroupés sous le nom de « Maître du Missel de Yale », ayant travaillé dans la vallée de la Loire à l’époque et sous l’influence de Jean Fouquet dans la seconde moitié du XVe siècle. L’auteur travaille également sur la carrière d’un artiste de la fin du XVe siècle, baptisé le « Maître de Catherine Gentille », un peintre établi à Limoges qui a vraisemblablement été en contact étroit avec le monde de l’enluminure et de l’émaillerie.

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