Résumés

Lorsque Zola arrive à Paris, en 1858, c’est à travers la lucarne d’une mansarde qu’il se découvre pour la grande cité un sentiment de magnificence dont il ne va plus jamais se départir. L’envoûtement est là, indéniable, s’inscrivant à même la chair de l’adolescent déraciné qui, toute sa vie, répondra présent à l’appel de la maîtresse ville. Tour à tour dominé ou dominant, le romancier enchaîne un jeu viscéral où l’écriture à fleur de peau oscille sans cesse entre la double postulation littéraire et picturale. « Je n’ai pas seulement soutenu les impressionnistes, écrit-il, je les ai traduits en littérature, par les touches, notes, colorations, par la palette de beaucoup de mes descriptions. […] Les peintres m’ont aidé à peindre d’une manière neuve, littérairement ». C’est ce premier contact issu de la contemplation des toitures parisiennes que nous nous proposons de développer en analysant leur place dans une œuvre qui enlace avec volupté les méandres de l’écriture naturaliste et les techniques de la peinture impressionniste dans un sublime corps à corps où les deux arts se fondent et se confondent pour ne plus en constituer qu’un seul à la gloire d’une ville majestueuse qui envahit toute la surface de la page et de la toile.

When Zola arrives in Paris, the skylight of an attic allows him to discover the big city. It’s a complete enchantment, deeply present and anchored, in the teenager himself, who is uprooted and who, all his life, will always respond to the call of the mistress town. Once dominated and then dominating, the writer goes on with a deep-seated game where the writing constantly moves between the double postulation either literary or pictorial. “I haven’t only supported the impressionists, he writes, I translated them into literature, with colours and a range of descriptions. […] Painters have helped me paint with a new fashion, in a literary way”. This is the first contact from the contemplation of Parisian roofs that we propose to develop by analysing their place in a work which voluptuously contains naturalist writing and the techniques of the impressionist writing in a wonderful sublime blending where the two arts are only one glorifying a great town which invades the whole page and painting.

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Mots-clés

Zola, Paris, impressionnisme, toitures, couleur, les Halles

Keywords

Zola, Paris, impressionism, roofs, colour, les Halles

Texte

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Citer cet article

Référence électronique

Martine Crepin Maeckereel, « Sur la toile de Zola », Mosaïque [En ligne], 13 | 2016, mis en ligne le 06 octobre 2016, consulté le 14 mai 2024. URL : http://www.peren-revues.fr/mosaique/2004

Auteur

Martine Crepin Maeckereel

Martine Crépin Maeckereel, en 4e année de doctorat à l’Université du Littoral-Côte d’Opale, est professeur de collège et enseigne le français et le latin. Son sujet de thèse est consacré à l’analyse de la ville de Paris en tant que personnage intrinsèque des œuvres d’Émile Zola. Elle est coorganisatrice de la Journée « Jeunes chercheurs » qui a lieu au printemps à la MRSH de Dunkerque et auteur de communications sur Zola.

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