La cartographie interactive au service de la valorisation de l’identité du territoire

DOI : 10.54563/mosaique.293

Résumés

Les outils de webmapping permettant la mise en place de cartes interactives en ligne ne cessent de se développer et prennent de plus en plus de place dans la restitution des expériences de territoires. Pour informer, communiquer ou raconter l’histoire des lieux, les cartes interactives apparaissent comme un moyen intéressant à la restitution et à la géolocalisation des données récoltées sur un territoire, mais aussi à la médiation de son patrimoine. Accessibles à un large public, ces cartes, une fois créées, peuvent être enrichies par différents types de données : textuelles, photographiques… et partagés en ligne.
Dans ce contexte, nous présentons une expérience en cours dans le cadre du projet Interreg RHS1.
Valoriser l’identité de ce territoire soulève, ici, le défi de faire apparaitre la parole des habitants dans la co-conception d’un outil de valorisation de cette identité. Comment ces données sensibles sont-elles donc valorisées ? La réponse à cette question est illustrée à travers des cartes qui révèlent des lieux symboliques identifiés par les habitants et auxquels sont attribuées des valeurs affectives.
La méthode est qualitative et s’appuie sur un processus de travail avec les habitants, basé sur les marches urbaines commentées et les « cartes sensibles » inspirées des pratiques psychogéographiques.

Webmapping tools allowing the establishment of interactive online maps are constantly developing and taking more and more place in the restitution of experiences of territories. To inform, to communicate or to tell the history of places, interactive maps appear as an interesting means for the restitution and geolocation of data collected on a territory, but also for the mediation of its heritage.
Accessible to a large public, these maps, once created, can be enriched by different types of data: textual, photographic… and shared online.
In this context, we present a current experiment within the framework of the Interreg RHS project.
Valuing the identity of this territory, raises the challenge of making the voices of the inhabitants appear in the co-design of a tool for valuing this identity. How is this sensitive data therefore valued? The answer to this question is illustrated through interactive maps that reveal symbolic places identified by the inhabitants and to which emotional values are attributed.
The method is qualitative and is based on a process of working with the inhabitants, based on commented urban walks and sensitive maps inspired by psychogeographical practices.

Index

Mots-clés

Identité du territoire, patrimoine, webmapping, carte interactive

Keywords

Identity of the territory, heritage, Webmapping, interactive map

Plan

Texte

Introduction

L’identité du territoire, notion qui renvoie à une relation entre territoire et identité, implique des éléments spécifiques d’un espace géographique défini. Ces éléments peuvent être matériels tels que le patrimoine bâti, le style architectural ou bien immatériel, telles les pratiques culturelles de ses habitants. Selon Guérin-Pace et Guermond, l’identité du territoire est évoquée lorsque l’on cherche à mettre en évidence les données concrètes d’un espace géographique, son site, son patrimoine, les caractéristiques culturelles partagées de ses habitants (Guérin-Pace, Guermond, 2006 : p 289 – 290).

S’intéresser à l’identité d’un territoire donné implique donc que l’on prenne en compte ces caractéristiques. Mais qu’en est-il de cette identité lorsqu’elle doit être définie par ceux qui occupent ce territoire ? Quels sont les éléments à travers lesquels ils la définissent ? Et quels sont ces éléments qu’ils mettent en avant pour valoriser leur territoire ?

Les réponses à ces questions s’illustrent à travers une recherche en cours dans le cadre du projet Interreg RHS, une recherche-action qui implique plusieurs partenaires universitaires et travailleurs sociaux. Deux quartiers transfrontaliers sont pris comme cas d’étude : l’un en France et l’autre en Belgique. Les deux quartiers se ressemblent dans les opérations de rénovation et se distinguent par leur taille et leurs nombres d’habitants. L’objectif est de construire avec les habitants un outil de valorisation de l’identité de leurs quartiers. Au-delà, du patrimoine classé, ce sont des lieux de rencontre et de souvenirs qui sont mis en avant. Ce sont aussi des témoignages, des anecdotes, et des explications relatives à des lieux considérés comme identitaires par ceux qui y vivent.

Dans ce sens, des cartes interactives ont été réalisées, elles proposent une visite de découverte de ce qui constitue l’identité de chaque quartier, selon la perception de ces habitants. Elles permettent une visualisation spatiale de données sensibles, ce qui nous permet de répertorier les indicateurs de l’identité : spatial, culturel, historique.

Umap, un logiciel open source de webmapping, sera utilisé pour restituer et diffuser ses cartes interactives. Par ses fonctions collaboratives et interactives, il offre la possibilité de géolocaliser ces lieux et de saisir et modifier les informations qui s’y rapportent. Ces informations peuvent être des contenus textuels, photographiques, audio, vidéos.

Cet article porte sur le processus de conception de ces cartes interactives d’une part, et vise à démontrer, d’autre part, les enjeux des outils de webmapping très utile dans ce processus.

1. Cadrage conceptuel

Cette recherche mobilise plusieurs notions dont il nous faut préciser les définitions : Identité du territoire, mémoire collective, « carte mentale », « carte sensible », webmapping.

1.1. Identité du territoire

Selon Yves Guermond, le sentiment identitaire peut se manifester au niveau de l’individu, par référence à un espace particulier auquel il est particulièrement attaché. Lorsque ces sentiments individuels sont regroupés, ils peuvent donner naissance à des sentiments collectifs d’identité territoriale (Guermond, 2006).

Pour Di Méo, l’identité est un phénomène social de reconnaissance individuelle et collective, elle se construit dans la durée, elle s’inscrit dans une généalogie. Ainsi l’identité épouse la temporalité ; cela vaut aussi bien pour la construction psychologique du sujet que pour celle des groupes sociaux » (Di meo, 2002).

1.2. Mémoire collective

Pour Pierre Nora, la « mémoire collective » d’un groupe social se cristallise autour de certains lieux. Ces lieux ont une valeur symbolique et leur fonction est de constituer une identité. Ils font partie de l’histoire et de la mémoire.

Pour Maurice Halbwachs, le souvenir est toujours influencé par la société, autrement dit « aucune mémoire collective n’est exactement fidèle aux faits passés puisqu’en les reconstruisant, la société les déforme. » (Halbwachs, 1997).

1.3. « Carte mentale »

La « carte mentale » est un outil d'analyse des représentations et pratiques spatiales basées sur un système de cartographie subjective permettant de faire figurer l’image mentale que se fait un individu du lieu qu’il habite. Les géographes anglophones sont les leaders en matière de carte mentale.

Utilisée par Kevin Lynch en 1960, dans son ouvrage fondateur The image of the city, elle apparait aujourd’hui comme un outil de géographie de poids. Selon P. Merlin et F. Choay (2009), la « carte mentale » est une représentation subjective de l’espace urbain pour un habitant à partir des lieux qu’il a l’habitude de fréquenter.

D’un point de vue méthodologique, pour obtenir une « carte mentale », la personne interrogée (un usager de l’espace urbain) doit dessiner sur une feuille de papier blanc un croquis d’un espace donné (quartier, centre-ville, agglomération, etc.), sans qu’elle ait la possibilité de regarder le paysage urbain dont on lui demande la représentation. Par la suite, on lui demande de décrire les lieux qui sont les plus caractéristiques sur le croquis dessiné.

1.4. « Carte sensible »

La « cartographie sensible » est définie par Quentin Lefèvre, urbaniste et designer, comme un média de restitution de l’expérience du territoire ou encore comme la spatialisation sensible de données sensibles. Élise Olmedo, géographe, la qualifie davantage comme une carte qui « emprunte un peu à la cartographie conventionnelle, mais en rejette une de ses dimensions fondamentales ».

Dans son étude sur les femmes d’un quartier défavorisé à Marrakech en 2010, la géographe affirme que la « cartographie sensible » lui a permis de « cartographier de la vie, de l’émotion, de la sensibilité ». Dans ce sens, la « cartographie sensible » permet alors de cartographier ce qu’on ne voit pas, des données immatérielles qui décrivent pourtant l’espace. Finalement, la « carte sensible » ne s’oppose pas à la carte classique, elle la complète en devenant un autre moyen d’expression. 

En effet, la cartographie classique s’appuie sur la description « une carte est une image, une représentation du monde, ou plus exactement de quelque chose, quelque part » (Brunet, 1987). Alors que la cartographie sensible représente l’espace vécu par des individus qui le représentent à leurs manières, selon des repères qui leur sont significatifs., elle devient aussi support de communication.

Soulignons ici le rôle de médiation de la cartographie, comme définit par Christian Jacob « Une carte se définit peut-être moins par des traits formels que par les conditions particulières de sa production et sa réception, par son statut d'artefact et de médiation dans un processus de communication sociale. » (Jacob, 1992 : p 41).

1.5. Webmapping

L’expression de webmapping désigne les outils de cartographie en ligne, elle se caractérise par trois composantes qui sont la géographie, l’information, et le web. Le webmapping vise un large public et regroupe l’ensemble d’outils permettant la diffusion d’informations cartographiques et la création de cartes interactives en ligne tel que Umap.

2. Méthodologie et présentation du terrain d’étude

Le terrain, qui a servi de cas d’études, concerne le territoire transfrontalier de la ville de Mons en Belgique et la ville de Valenciennes en France. Nous exposons, ici, une expérience menée avec deux quartiers pilotes avec lesquels le projet a démarré. Il s’agit du quartier de Dutemple à Valenciennes (France) et du quartier d’Épinlieu à Mons (Belgique).

Figure 1 : localisation du territoire couvert par RHS

Figure 1 : localisation du territoire couvert par RHS

Source : Projet RHS

Dutemple est un ancien site minier, identifiable sur le Valenciennois par son chevalement2, témoin de l’histoire de la mine et inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2012 dans le cadre de la sauvegarde du patrimoine minier du Nord–Pas-de-Calais. Le quartier a connu dans les années 1980 quelques tensions sociales qui le stigmatisent comme « difficile » – malgré des opérations telles que la rénovation urbaine et l’arrivée du tram – par rapport aux populations extérieures, le quartier véhicule encore la représentation stigmatisante de « l’image sociale. 3 »

D’autre part, le quartier d’Épinlieu est situé dans la ville de Mons entre le bois d’Havré et la chaussée du Roeulx, le quartier est jalonné d’espaces verts. Ses habitations étaient prédestinées aux travailleurs du « Shape », mais, finalement, elles ont trouvé acquéreur auprès de privés et d’un bailleur social. De nombreuses actions ont déjà eu lieu au sein du quartier à l’initiative de la maison de quartier, des partenaires sociaux et des habitants.

Dans l’objectif de co-construire avec les habitants un outil de valorisation de l’identité de leurs quartiers, le choix a été porté sur une carte interactive qui reprend des parcours de découverte des quartiers proposés par les habitants. Ces parcours sont ponctués de lieux identifiés par les habitants comme des lieux importants qui symbolisent leurs quartiers.

Plusieurs ateliers de « cartographie sensible » participative ont été nécessaires à la mise en place des cartes interactives « Des lieux et des gens » du quartier « Dutemple »4 et « Épinlieu5. »

Figure 2 : Parcours de découverte du quartier Dutemple ponctué de lieux importants

Figure 2 : Parcours de découverte du quartier Dutemple ponctué de lieux importants

Source : Projet RHS

En parallèle de ces ateliers, des marches urbaines et photographiques ont eu lieu avec les habitants des quartiers dans l’objectif de la récolte de données subjectives. Ces ateliers de cartographie participative ont permis non seulement d’identifier des lieux et des parcours créés par les habitants, mais également permis de cartographier des émotions, des souvenirs, ainsi que des témoignages.

Durant ces ateliers de cartographie, les habitants sont invités, dans un premier temps, à travailler sur une carte de leur quartier en version papier, à l’aide de post-it, d’épingle et de fils, pour faire figurer sur la carte des lieux de leurs quartiers, des lieux de leurs choix qu’ils souhaitent montrer et partager avec des gens du quartier, mais aussi avec des gens de l’extérieur, des lieux importants, symboliques représentatifs de l’identité du quartier.

Figure 3 : Atelier parcours avec les habitants d'Épinlieu

Figure 3 : Atelier parcours avec les habitants d'Épinlieu

Source : Projet RHS

Dans ce sens, les participants à l’atelier ont fait le choix de créer un parcours sur la carte pour relier ces lieux. Ce parcours est décrit graphiquement par un itinéraire qui démarre à un point de départ précis et se termine à un point bien précis choisi par les habitants. Par exemple, les points de départ du parcours sont :

  • Le chevalement, témoin de l’histoire de la mine dans le quartier de Dutemple en France.
  • La maison de quartier, lieu de rencontre et de sociabilité pour le quartier Épinlieu en Belgique.

Enfin, la dernière étape consiste à la restitution de ces données sur une carte interactive en ligne en utilisant Umap6. Des ateliers sont organisés par la suite pour enrichir la carte de contenus informatifs textuels ou photographiques sur les lieux épinglés que les habitants souhaitent enrichir.

Figure 4 : Atelier de cartographique avec les habitants du quartier Dutemple, 2019

Figure 4 : Atelier de cartographique avec les habitants du quartier Dutemple, 2019

Source : Projet RHS

Certaines photos et annotations renvoient à l’image du quartier tel qu’il était comme le témoignage d’un habitant par rapport à la station de tram Dutemple : « L’actuelle ligne de tram se situe sur l’ancienne voie ferrée qui desservait la fosse de Dutemple. »

L’objectif de ces ateliers de cartographie participative était de co-construire avec les habitants un outil de mise en valeur de l’image de leurs quartiers. Les cartes interactives « Des lieux et des gens » mises en place sur les quartiers Dutemple et Épinlieu mettent en évidence la particularité de chaque quartier selon le vécu de ses habitants. Aussi, elles révèlent des lieux vus comme symboliques et représentatifs de l’identité de leur quartier et d’autres éléments qui sont aussi cartographiés tels que l’émotion, le souvenir.

3. Apport des outils participatifs dans l’expérience du territoire

L’utilisation d’Umap permet la restitution de ces données qualitatives récoltées lors de cette expérience sensible menée auprès des habitants. Par ailleurs, les fonctions interactives du logiciel permettent de croiser des lieux dans les quartiers avec la parole des habitants par rapport à ces lieux.

Figure 5 : Aperçu de la carte interactive du quartier Dutemple réalisé sur Umap

Figure 5 : Aperçu de la carte interactive du quartier Dutemple réalisé sur Umap

Umap permet également l’interaction des usagers avec les contenus textuels, photographiques et multimédias relatifs aux lieux identifiés sur la carte et mis en place par les habitants.

Ces contenus s’affichent sur la carte interactive en forme de pop-up et sont de nature diverse ; ce sont des annotations, des verbatim, des témoignages, des informations sur les lieux et les photos prises lors des marches urbaines effectuées dans le quartier.

Figure 6 : Fenêtre pop-up montrant le chevalet du quartier Dutemple

Figure 6 : Fenêtre pop-up montrant le chevalet du quartier Dutemple

La possibilité d’intégrer cette carte interactive sur des sites web et son partage sur les pages des réseaux sociaux permet sa diffusion auprès du grand public, ce qui rend faisable de faire découvrir les quartiers vus par leurs habitants.

Figure 7 : Aperçu de la carte interactive du quartier d'Épinlieu sur Umap

Figure 7 : Aperçu de la carte interactive du quartier d'Épinlieu sur Umap

Actuellement ces cartes interactives apparaissent sur le site du projet RHS et toute personne qui possède le lien des cartes peut y accéder directement et interagir avec le contenu interactif des cartes.

Figure 8 : fenêtre pop-up de la carte interactive d'Épinlieu

Figure 8 : fenêtre pop-up de la carte interactive d'Épinlieu

Conclusion

L’analyse des résultats de cette expérience montre, d’une part, les enjeux de la « cartographie sensible » participative dans la récolte de la parole des habitants, dans l’identification des lieux importants de l’espace vécu, mais aussi dans la collecte de la mémoire collective.

En effet, l’utilisation de la « carte sensible » comme prétexte pour raconter son quartier s’avère un outil expressif intéressant pour faire émerger le propre savoir des habitants sur leur territoire.

L’analyse de ces cartes a révélé que la définition de l’identité du territoire par les habitants ne se limite pas uniquement à l’identification de l’environnement bâti de leur territoire tels que les lieux importants et symboliques, ou bien les lieux de rencontre et de sociabilité. Les éléments recueillis sur la carte renvoient aussi au souvenir, à l’émotion, et parfois même à l’imaginaire. À l’exemple de la représentation de la maison de quartier d’Epinlieu à travers une maquette réalisée par les habitants et dont l’image figure sur la carte (figure 8).

La « carte sensible », ici, permet de cartographier ce que l’on voit dans les quartiers comme les éléments matériels, mais aussi ce que l’on ne voit pas dans le sens immatériel qui décrit pourtant l’espace.

Comme les témoignages de certains habitants par rapport à des lieux ou des ambiances qui n’existent plus dans leurs quartiers :

  • « C’était le cœur du quartier avant la démolition : lieu de rencontres, fêtes de quartier, cirque !7. »
  • « Il y’avait des activités, de la pétanque, des repas, de la belote, des défilés, des bals publics8 »

D’autre part, ce sont les enjeux des outils de webmapping comme média de représentation et d’écriture de l’espace vécu qui sont identifiés :

  • Un enjeu communicationnel, la cartographie interactive rend communicables les traces du vécu et de l’expérience d’un territoire donné à travers le partage auprès d’un large public ;
  • Un enjeu social, ces ateliers ont été aussi une occasion de créer du lien social et de faire émerger le propre savoir des habitants sur leur quartier.
  • Un enjeu de médiation, la mise en place de « cartes sensibles » interactives sur les quartiers Dutemple et Épinlieu permettent la transmission de l’histoire de ces quartiers. Une personne ayant accès à la carte peut avoir des informations sur l’ensemble des lieux identifiés dans les quartiers.

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Travaux sur la cartographie

Notes

1 Réseau Hainaut Solidaire est un projet INTERREG dont l’objectif est de valoriser l’identité du territoire transfrontalier de quartiers belges et français situés dans les villes de Mons et de Valenciennes. Retour au texte

2 Le chevalement de Dutemple a été construit en 1920 en béton armé, un matériau innovant pour l’époque. Retour au texte

3 Selon le diagnostic effectué sur le quartier dans le cadre du projet RHS. Retour au texte

4 Lien vers la carte interactive du quartier Dutemple : http://u.osmfr.org/m/471223/ Retour au texte

5 Lien vers la carte interactive du quartier d’Épinlieu : http://u.osmfr.org/m/471769/ Retour au texte

6 Umap est un logiciel open source qui permet de créer des cartes interactives en ligne. Retour au texte

7 Verbatim par rapport à un lieu sur la carte interactive du quartier d’Epinlieu (Mons, Belgique). Retour au texte

8 Verbatim par rapport à un lieu sur la carte interactive du quartier Dutemple (Valenciennes, France). Retour au texte

Illustrations

Citer cet article

Référence électronique

Douniazed Chibane et Hafida Boulekbache, « La cartographie interactive au service de la valorisation de l’identité du territoire », Mosaïque [En ligne], 16 | 2021, mis en ligne le 19 janvier 2022, consulté le 14 mai 2024. URL : http://www.peren-revues.fr/mosaique/293

Auteurs

Douniazed Chibane

Architecte et doctorante en sciences de l’information et de la communication au laboratoire DEVISU / UPHF.

Hafida Boulekbache

Architecte et professeur des universités en sciences de l’information et de la communication au laboratoire DEVISU / INSA UPHF.

Droits d'auteur

CC-BY